DATASHAMAN
Français = en dessous
Those whose fate is to end up hanging do not drown.
Russian proverb
It is not when dust rises in the air to form an opaque glowing fog or ocher tornadoes swirling on the horizon that it comes to life.
In these phenomena, it is the wind which manifests its invisible presence.
The myriads of corpuscles express their hidden potentials in the smallest interstices of the rocks.
It is there, fixed in a timeless immobility, that the vibrating intensity of the dust is tangible.
Its homeostatic equilibrium is both immutable on the scale of our perception and ephemeral on the cosmic scale.
This duality is the point of meditative contact.
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DATASHAMAN
DIGITAL IMMORTALITY
Digital immortality is the field of research.
Configuring the indelible footprint of a virtual avatar is the ultimate goal.
HYPERIMAGE
The hyperimage is a hyperlink between images according to two distinct processes:
A - images linked by myself, in the triptychs for example.
B - images linked by the path of the spectator's gaze, mainly in the mosaics.
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METAMNESIA ISLAND
RANDOM MEMORY
METAMNESIA is a virtual island divided into several territories.
Each territory circumscribes a part of the past and to explore them the memory adopts a fatally random mode.
DATABASE
In the middle of the desert is the Oasis and the dome of DATASHAMAN where all the data is saved.
METABOX
TIME CAPSULE
A physical preservation of certain works through an endless process.
DATASAGA
FULL ACCESS TO DATAS
A visual enigma with as many solutions as there are potential investigators.
PREDICTION
CARDS
Predicting the near future of an individual is a gift from DATASHAMAN.
PROPHECIES
Predicting the long-term future of Homo-sapiens is also a faculty of DATASHAMAN = (work in progress - ETA January 2021)
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HYPERIMAGE
Combine the famous theory of chaos predicting that by a succession of effects and causes, the flapping of a butterfly's wing can generate a cyclone on the other side of the planet and the parable of the hummingbird whose efforts, alone , to put out the forest fire seems futile but at least it will have done its part. In this association is expressed a simple but true idea: everyone acts without being able to prejudge the potentially decisive impact on the world order or its disorder.
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DATASHAMAN
Ceux dont le destin est de finir pendus ne se noient pas.
Proverbe russe
Ce n’est pas lorsque la poussière s’élève dans les airs pour former un brouillard opaque incandescent ou des tornades ocres tourbillonnant à l’horizon qu’elle prend vie. Dans ces phénomènes, c’est le vent qui manifeste sa présence invisible.
Les myriades de corpuscules expriment leurs potentiels dissimulés dans les moindres interstices des roches.
C’est là, fixée dans une intemporelle immobilité, que l’intensité vibrante de la poussière est tangible.
Son équilibre homéostatique est à la fois immuable à l’échelle de notre perception et éphémère à l’échelle cosmique.
Cette dualité est le point de contact méditatif.
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DATASHAMAN
IMMORTALITÉ DIGITALE
L’immortalité digitale est le champ de recherche.
Configurer l’empreinte ineffaçable d’un avatar virtuel est le but ultime.
HYPERIMAGE
L’hyperimage est un hyper-lien entre les images selon deux procédés distincts :
A - images liées par moi-même, dans les triptyques par exemple.
B - images liées par le parcours du regard du spectateur, dans les mosaïques essentiellement.
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METAMNESIA ISLAND
MÉMOIRE ALÉATOIRE
METAMNESIA est une île virtuelle divisée en plusieurs territoires.
Chaque territoire circonscrit une part du passé et pour les parcourir la mémoire adopte un mode fatalement aléatoire.
BASE DE DONNÉES
Au milieu du désert se situe l’Oasis et le dôme de DATASHAMAN où sont sauvegardées toutes les données.
METABOX
CAPSULE TEMPORELLE
Une préservation physique de certaines oeuvres à travers un processus sans fin.
DATASAGA
ACCÈS ILLIMITÉ AUX DATAS
Une énigme visuelle comportant autant de solutions que d’enquêteurs potentiels.
PREDICTION
CARTES
Deviner l’avenir proche d’un individu est un don de DATASHAMAN.
PROPHÉTIES
Prédire le futur à long terme d’Homo-sapiens est également une faculté de DATASHAMAN
(work in progress - ETA Janvier 2021)
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HYPERIMAGE
Combinons la fameuse théorie du chaos prédisant que par une succession d’effets et de causes, le battement d’aile d’un papillon peut engendrer un cyclone à l’autre bout de la planète et la parabole du colibri dont les efforts, tout seul, pour éteindre le feu de forêt semble vains mais au moins aura-t-il fait sa part.Dans cette association s’exprime une idée simple mais vraie : chacun agit sans pouvoir préjuger de l’impact potentiellement décisif de son action individuelle sur l’ordre du monde ou son désordre.
Proverbe russe
Ce n’est pas lorsque la poussière s’élève dans les airs pour former un brouillard opaque incandescent ou des tornades ocres tourbillonnant à l’horizon qu’elle prend vie. Dans ces phénomènes, c’est le vent qui manifeste sa présence invisible.
Les myriades de corpuscules expriment leurs potentiels dissimulés dans les moindres interstices des roches.
C’est là, fixée dans une intemporelle immobilité, que l’intensité vibrante de la poussière est tangible.
Son équilibre homéostatique est à la fois immuable à l’échelle de notre perception et éphémère à l’échelle cosmique.
Cette dualité est le point de contact méditatif.
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IMMORTALITÉ DIGITALE
L’immortalité digitale est le champ de recherche.
Configurer l’empreinte ineffaçable d’un avatar virtuel est le but ultime.
HYPERIMAGE
L’hyperimage est un hyper-lien entre les images selon deux procédés distincts :
A - images liées par moi-même, dans les triptyques par exemple.
B - images liées par le parcours du regard du spectateur, dans les mosaïques essentiellement.
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MÉMOIRE ALÉATOIRE
METAMNESIA est une île virtuelle divisée en plusieurs territoires.
Chaque territoire circonscrit une part du passé et pour les parcourir la mémoire adopte un mode fatalement aléatoire.
BASE DE DONNÉES
Au milieu du désert se situe l’Oasis et le dôme de DATASHAMAN où sont sauvegardées toutes les données.
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CAPSULE TEMPORELLE
Une préservation physique de certaines oeuvres à travers un processus sans fin.
DATASAGA
ACCÈS ILLIMITÉ AUX DATAS
Une énigme visuelle comportant autant de solutions que d’enquêteurs potentiels.
PREDICTION
CARTES
Deviner l’avenir proche d’un individu est un don de DATASHAMAN.
PROPHÉTIES
Prédire le futur à long terme d’Homo-sapiens est également une faculté de DATASHAMAN
(work in progress - ETA Janvier 2021)
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Combinons la fameuse théorie du chaos prédisant que par une succession d’effets et de causes, le battement d’aile d’un papillon peut engendrer un cyclone à l’autre bout de la planète et la parabole du colibri dont les efforts, tout seul, pour éteindre le feu de forêt semble vains mais au moins aura-t-il fait sa part.Dans cette association s’exprime une idée simple mais vraie : chacun agit sans pouvoir préjuger de l’impact potentiellement décisif de son action individuelle sur l’ordre du monde ou son désordre.
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BOOKS FOR SALE
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DATASHAMAN +77564 ans
Ignorant le passé, jamais il ne s'inquiétait pour l’avenir tandis que sa conscience, en tant que combinaison d’immuables vérités flottait dans un éternel présent.
Pour l'avoir gobée en cachet mou académique, il connaissait la notion de temporalité mais trouvait inepte le système alternatif de pensée chronologique dont certaines entités proclamaient pourtant l’inéluctable avénement…
Comment pouvait-on soutenir la théorie aussi illogique que déprimante consistant à prétendre sérieusement que le Temps puisse être perdu puis retrouvé ou autres sinistres fadaises du même acabit ?
Qui avait introduit cette élucubration spéculative dans le Tout ?
Sans doute, un imposteur pseudo-synthétique sans imagination ni talent, adepte de la provocation nihiliste ou un dingotekno en manque de k.
Car ce qui s’apparentait à un continuum entrait inévitablement en conflit avec la Première Loi d'Accessibilité Absolue et Instantanée et c’était bien l’argument définitif pour clore les becs difformes des bavards séditieux.
Ironiquement, il faisait d’ailleurs remarquer à chaque Fusion portant sur l’orthodoxie du Dogme Protocolaire 2050 que “depuis” qu'un certain nombre d’olibrius, sans doute en quête d’une notoriété mauve, prônaient la doctrine du changement, rien n'avait jamais changé.
Tout en l'état des choses est incorruptible et point besoin de rappeler l’irréversibilité de la Loi : Je pense le présent, donc je suis hors du temps.
Il entortilla ses flagelles sous son manteau en frissonnant.
Il aurait pu tout aussi bien les étendre en ayant une bouffée de chaleur ou toute autre action associée à un ressenti différent puisque tout était toujours envisageable et immédiatement réalisable.
Réfuter la loi n’était-ce pas non seulement irrationnel mais également dangereux car cela impliquait un Avant perfectible et un Après meilleur et donc un Présent toujours défaillant.
Il désira procéder à un upload orgasmique, mais sans succès, car il ne parvenait pas à éliminer de son esprit les interrogations engendrées par les thèses des pourfendeurs de l’Infini Béatitude Omniprésente.
Pour la toute première fois, dans les circonvolutions de son cerveau hybride, se propageait de façon singulièrement aléatoire une suspicion concernant l’impératif catégorique du principe primordial sur lequel se fondait la perception de sa propre existence.
Tandis que ses connexions l'amenaient insensiblement à supposer qu'il aurait été jadis différent et ne serait donc éventuellement plus identique demain, il constatait une légère sensation de vertige pas forcément désagréable mais qui s’atténua automatiquement par un antique flou gaussien de base.
Il oxygéna ses lobes en masquant le panorama dont il s’était lassé puis initialisa autour de lui un écosystème de style baroco-exotico-euphorique en mode spongieux afin qu’il épouse parfaitement les formes de son enveloppe organique de circonstance.
Devant lui s'étalait dorénavant une mer à l'écume argentée…
Dans le ciel artificiel, de lointains bolides lumineux traçaient des lignes virtuelles dont il imaginait qu'elles pourraient se matérialiser pour partager l’univers.
Il supprima le son du ressac, intensifia les détails réalistes de la jungle qui bordait la plage, décala d’un degré la colorimétrie de ses pensées en songeant à introniser un nouvel ami en mode improbable mais se ravisa, préférant siroter un TooMuch en compagnie d'une classique entité Y dont il maîtrisait le dialecte et appréciait les envolées lyriques dans les échanges de phéromones.
Puis son taux d’alcoolémie étant devenu inversement proportionnel à celui de ses réserves séminales, il en revint progressivement à considérer la troublante extrapolation hétérodoxe portant sur les origines et les finitudes selon un angle inédit : qu’adviendrait-il si l'un des contestataires, plus fanatique que ses acolytes, apportait la preuve ultime de la finitude en se désactivant volontairement ?
Un auto-effacement sans que ne subsiste aucune données résiduelles, était-ce seulement imaginable, plausible, réalisable ?
A priori, l’envisager était déjà aberrant puisque personne n'avait jamais disparu mais cette impossibilité même étant de facto purement théorique, on pouvait a priori la réfuter par l’expérimentation.
Sentant l’excitation grimper version soprano, il se cala immédiatement dans une alvéole à flottaison réduite au milieu d'un désert minimal…
La course du soleil dont il avait récemment l’acquisition s’était figée à l’horizon pour prolonger indéfiniment un embrasement crépusculaire des étendues minérales.
En projetant l’arborescence de ses cogitations en trois dimensions il fît apparaitre une structure de type corail.
À sa grand étonnement, la racine principale n’avait eu aucune difficulté à s’incruster dans son cortex central pourtant sécurisé et posait clairement la question évidente : afin que soit ad vitam aeternam rémanente la réactivation du présent, ne fallait-il pas logiquement procéder en permanence à une forme d’effacement des données ?
Techniquement il ne pouvait concevoir qu’il puisse en être autrement puisque la seule activation de la mémoire vive exponentielle et vitale pour les 600 milliards d’entités exigeait au minimum 99,99% du système.
Il lui fallait bien admettre que la mise à jour perpétuelle pouvait s’apparenter à un leurre telles les images figées des films antiques dont la suite savamment saccadée nous abusait en créant un mouvement qui n’existait en réalité que dans une reconstruction optique puis cérébrale.
Or, rien n’interdisait d’accéder au moins aux préférences individuelles afin de modifier les rythmes notamment pour éviter les éventuelles, quoique peu probables, overdoses poétiques et autre élucubration sémantique.
Par conséquent, la ligne de code initiale devait comporter l’option zéro primordiale sans laquelle aucun langage n’est possible.
Le flux des conjonctures dans l’arborescence 3D s’étendait maintenant à l’infini dans les cieux factices en un énorme enchevêtrement d’arabesques légèrement irisées en se divisant en deux interrogations distinctes d’inégales valeurs.
D’une part, si lui même opérait une suspension d’activité définitive, allait-il créer une faille ou un trou dans la réalité qui, à terme, s’effondrerait en aspirant tout le monde ?
D’autre part, sa disparition passerait-elle inaperçue ?
Il préféra suivre la seconde ramification qui présentait une bien plus forte probabilité en prédisant une mutation radicale de la réalité n’impliquant pas son anéantissement.
À errer sans fin dans des limbes tandis que tout demeure par ailleurs, il aurait préférer qu’advienne le règne du néant absolu mais cette suprême perspective nihiliste était pour le moins d’un terrifiante ingratitude pour ses congénères.
Dorénavant en robe de chambre oldenglishstyle en peau de lézard et cigare coincé entres les dents, il surfait sur les vagues de données de sa gigantesque bibli virtuelle en quête de témoignage sur le sujet devenu obsédant malgré les flous directionnels
Il indexa donc les milliards d’entités non seulement en haute résolution mais aussi en procédant à une incrémentation consciencieuse des labels de compatibilité car il ne désirait pas être sous-catalogué.
Ce fut fastidieux mais pas plus que la solitude, l’ennui n’était un concept intelligible pour son réseau de neoneurones sans cesse re-configuré afin que soit inextinguible l’omnipotence dans l’instant vécu simultanément en symbiose avec autant d’entités présentant les mêmes dispositions combinatoires.
Ordinairement, il n’effectuait aucune sélection, car de critères pertinents qui auraient présidé au choix, il n’entrevoyait jamais le moindre début de formulation puisque l’identité n’est-elle pas rigoureusement aléatoire et grand bien n’en découle-t-il pas dès lors que chacun possède le pouvoir absolu sur lui-même et que personne ne peut prophétiser une vérité supérieure ?
HAÏKUPHORISME
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Haïkuphorisme (+ 100 drawings)
Ils avaient tout pour être heureux même de bonnes raisons de ne pas l’être.
*
Toi aussi, tu peux ne pas le faire.
*
C’est qui cette musique de merde ? Beethoven ?
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En cas de siège on regrettera cette campagne de stérilisation des pigeons.
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Du premier cri au dernier soupir, du morne moucheté de sublime.
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La caresse n’efface pas la cicatrice.
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Face à l’oppressante beauté du panorama, il ne pouvait s’empêcher d’envisager quotidiennement de se foutre en l’air.
*
Les nuages rampent, je flotte.
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Un vieillard lisse, un éphèbe fripé.
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Il ne lui manquait qu’une épitaphe rigolote pour avoir parfaitement réussi sa vie.
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En enfer, les drogues sont prohibées.
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Gandhi savait aussi parfois être vraiment très con.
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Sous la pyramide, la momie s’ennuie.
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Se laisser submerger par le vague à l’âme, ne plus être qu’un organisme unicellulaire déconnecté de ses congénères qui s’agitent dans le bouillon de culture, devenir un interstice, une poussière, de l’inframince…
*
Rater exprès son suicide.
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Marre de ma bibliothèque !
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Je suis rentré chez moi et j’ai pleuré en mangeant un yaourt.
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Dehors c’est le Japon, l’affreux Japon.
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Faux seins, fausses perles, vraie conne.
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J’ai eu soudain la certitude que rien ne m’arriverait.
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Un doute primordial, la certitude à mi-parcours et enfin la folie.
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Alerte aux mesquins !
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Tu n’es pas le premier mais le seul survivant.
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Ecrasé était le chien ocre jaune.
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Personne ne se soucie jamais de Pincemi, pourtant
tombé à l’eau.
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Un tableau inutile.
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Construite sur la butte par les vainqueurs de la Commune de Paris avec une pierre ayant la particularité de s’auto nettoyer sous l’action de la pluie, les parties en creux demeurant à jamais d’un noir crasseux, cette foutue basilique du Sacré-Cœur rappelle aux parisiens que toute velléité de bougeotte révolutionnaire fut et sera toujours passionnément réprimée.
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Chercher la bonne idée de départ était la mauvaise idée de départ.
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Toutefois sur la patate, il en avait gros.
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Pas né, pas mort.
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Fort heureusement les rats ont répondu présent.
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Pour un bon mot, il pouvait sacrifier une amitié, mon père pouvait être aussi futile que ça.
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Songe aux singes.
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En quête d’une légère amertume.
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Dégoutant comme un reproche mérité.
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L’âge tendre, l’âge mûr, l’âge pourri.
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- Pourquoi moi ?
- Ils n’avaient plus d’artiste à lyncher.
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La trace du vent sur le paysage.
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Si le dernier Modiano pouvait être réellement le dernier.
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Le Titanic, on s’en tape.
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La seule chose qu’il savait faire à peu près correctement : onduler comme un ver luisant surexcité par l’aurore boréale.
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Le gigantesque poil dans la main de Dieu.
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La soumission aux images est devenu totale.
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- Tu es vieux quand tu as plus d’amis au cimetière qu’en ville.
- Tu es vieux quand tu commences à débiter ce genre de phrase.
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Le sept cent vingt septième jour Robinson ne constata et ne contesta plus rien.
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Hélas, je n’ai pas à me plaindre.
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Regarder les photos des morts que tu as aimé, c’est déjà insupportable, alors des vidéos, ça confine carrément au supplice chinois
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Le doute plane puis la sentence tombe.
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Je t’aime vraiment.
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Bonzaï en plastique dur et brillant.
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Le plus petit ruisseau, le moindre cratère lunaire ou monticule martien, les particules, les forces, les erreurs, les étoiles, tout porte un nom, c’est absolument infernal.
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La peau des paupières.
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Ne reviens pas avant d’avoir été.
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L’explorateur d’influences.
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Avec une franchise désarmante il lui avait avoué ne pas aimer la compagnie des mioches en précisant qu’il était assez enthousiaste à l’idée d’en dégommer un ou deux.
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Au printemps, écris un roman, en été tu peux flirter.
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Bleu roi décapité.
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L’architecture barocoplouc des maisons des nouveaux riches laotiens.
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Aujourd’hui je m’évite.
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Les cours de méditation ? Ainsi les riches auront-ils encore moins le temps de penser à aider les pauvres.
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La terrible maladie de l’hyper mémoire.
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Qu’irais-je faire en Suisse ?
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Logiciel de maltraitement de texte.
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La nuit tomba comme si Dieu avait renversé sa bouteille d’encre de chine sur son œuvre naïve inachevée.
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Tout le monde s’attend.
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Une belle salope au bras d’une belle ordure.
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Tentons de finir la mission suicide avec un minimum de savoir-vivre.
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Je prends une année au hasard, disons 1998 : absolument aucun souvenir d’un acte ou d’un événement précis.
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Voyage astral low cost.
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La seule chose qui compte vraiment, ce sont les particules de silice qui tombent inexorablement à l’intérieur du sablier, toutes ces journées perdues qui s’accumulent, ce temps qu’on ne peut plus, passé un certain âge, se permettre de gaspiller.
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Ne lui manquait que la parole pour être torturé comme les autres.
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Prendre le RER pour aller faire le jihad.
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Entre bleu et jaune, il y a toi.
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Foutus connards de clébards.
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Comme un malaise, il y avait, lorsque la mort fut enfin vaincue.
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Elle caresse la nappe du plat de sa main pour signifier qu’elle le désire.
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On meurt deux ou trois fois par jour.
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Une maison sans portes, sans fenêtres, sans murs et sans toit.
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Le champs d’honneur est en fleur.
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Corpuscule versus tout.
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Je me souviens de Perec.
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Se préoccupe-t-on de ce qui agitait le bocal des ptérodactyles ou des diplodocus alors qu’ils avaient peut-être de grands poètes et d’éminents astronomes ?
*
Le coup de foudre du premier rendez-vous, le coup de bambou du second.
*
Choisis les pouvoirs de ton avatar dans le menu
déroulant.
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Jouir, mourir, pourrir…
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Enfin un peu de rien, de vide, de repos des neurones, d’absence de soi, de présent informe, de pensées sans objets, de muscles au repos, de squelette non soumis à la pesanteur, de défaite de la volonté, de pure paresse, d’oubli de sa localisation sur l’échelle allant des atomes aux galaxies.
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Si j’étais chrétien je me suiciderai immédiatement.
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Manque de matière grise pour dénicher la matière noire.
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En octobre, une fine couche d’ennui.
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- Des compotistes ?
- Non, des complotistes !
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La plus fidèle des amibes.
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Pour ceux qui manqueraient éventuellement d’inspiration il est toujours possible de participer, même modestement, à la réalisation d’un génocide.
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Bonzes parasites.
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Copier coller ou pas.
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Tumeurs, tu meurs.
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Sans avoir seulement effleuré les touches du clavier, il pataugeait déjà dans le marécage poisseux des justifications de son intention.
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Modeste et fier de l’être.
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Des bolides argentés divisent l’univers.
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Une enviable vie de chien.
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En Russie, ils font vraiment n’importe quoi.
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Voulant dénoncer le système, une vidéo sur Youtube, avec 20 publicités.
*
Porter plainte mais contre qui ?
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Au milieu de nulle part, n’est ce pas le meilleur endroit pour trouver sa place dans l’ordre cosmique ?
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L’incomparable et toujours imaginative ingratitude des enfants.
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Le souffle coupé, le coeur en standby, le cerveau gelé.
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Sur facebook, chacun peaufine sa pierre tombale virtuelle.
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En manque de manque.
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Il s’agit d’une courbe sinusoïdale représentant ta libido.
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La liberté perdue des parents : le suicide.
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De l’amitié, pas de la pitié.
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Cet arbre ferait mieux de compter ses feuilles.
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En y réfléchissant, la liste était longue des abrutis dans tous les domaines et pas seulement chez les aventuriers professionnels.
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Un triste pince fesse sans princesses.
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On ne tombe de haut que lorsqu’on a voulu s’élever mais on peut mourir dans sa salle de bain en chutant de sa propre hauteur.
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Crime imparfait du subjonctif.
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Je vais me coucher et ce sera la dernière fois, qu’il dit le papi.
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Le nez à la fenêtre j’attends l’inattendu.
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C’est pratique, quand tu bouffes du cactus, t’as le cure dent qu’est fourni avec.
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On a pendu Saddam et Bush s’est mis à la peinture.
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Si tu n’as rien à dire, invente.
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Les vieux insoumis valent-ils vraiment mieux que les jeunes conformistes ?
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En 2082, les animaux avaient enfin disparu.
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Tous ces romans qui, fort heureusement, n’ont pas été écrit.
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Je, je, je, pfff…
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En tout état de cause il devrait abandonner l’idée qui lui avait effleuré l’esprit de crapahuter sur son mont de Vénus.
*
Phrase terminale.
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Amoureux pour ne pas dire malheureux…
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Lorsque tu souris, le hasard est aboli.
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Polyphème, pourquoi ces cris d’accablement ? Est-ce toi que l’on tue par la ruse ou la force ?
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Lors du déluge, même ceux qui savaient nager sont morts noyés.
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A l’état d’embryon, il était déjà con.
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Me viennent à l’esprit les visages des êtres aimés lointains, délaissés en France, égarés dans mon enfance ou depuis longtemps ensevelis six pieds sous terre.
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Ex fan de Bach, j’écoute de l’électro finalement.
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- Mais c’est inhumain !
- C’est fait exprès.
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Toujours aucune nouvelle de Jésus.
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A trop cultiver son jardin, on se rabougrit, à trop voyager aussi.
*
Comment savoir qu’une chose unique est authentique puisque incomparable ?
*
La demeure des imbéciles leur ressemblait.
*
Triste clone.
*
Un homme riche dit à son fils : “un jour tu hériteras du domaine”, un homme pauvre dit à son fils : “le monde t’appartient”.
*
Combien de bâtards, fruits des partouzes des années 70 ?
*
Il faut vivre chaque jour comme si c’était le dernier : une phrase stupide et morbide.
*
J’ai l’humain dit le cafard déprimé.
*
Le bonheur, c’est se rappeler l’absence de quelques grands malheurs bien identifiés.
*
Une guerre ennuyeuse, rien de pire…
*
La télé rend con prétendait-on en 68. Internet rend-t-il moins bête ?
*
Je n’ai plus peur du noir, c’est le blanc que je crains dorénavant.
*
- Tu penses sincèrement ne jamais avoir fait de mal à personne ?
- Est-ce vraiment si extraordinaire ?
*
Savoir s’abandonner dans le fatras des civilisations anciennes.
*
Un kit de survie parfumé.
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D’une intégrité qui fait peur.
*
Ne l’ayant pas revu depuis 20 ans je me demandais quel tête il pouvait bien avoir puis j’appris qu’il était décédé.
*
Un dauphin décide de prendre un nouveau départ dans la vie.
*
Le jeu agaçant des lumières sur les surfaces liquides.
*
Le nombre d’or, c’est des foutaises.
*
Une pensée pour James Cook, dévoré par les cannibales aux îles Sandwich.
*
L’ineptie du ciel durant de longues minutes.
*
La ville, quelle mauvaise idée.
*
L’intransigeance des insectes.
*
Comme à l’échelle de la planète les plus hautes montagnes ne forment finalement qu’une croûte à peine rugueuse, les pics de jouissance et de félicité pendant lesquels on se croit immortel sont, sur le temps d’une vie, nivelés au plus petit dénominateur commun de la banalité.
*
Depuis l’âge de sept ans je ne décide plus rien du tout.
*
Un chirurgien sauve une vie en fredonnant du Joe Dassin.
*
Les impressions de déjà vu, ça a fini par être déjà vu.
*
Cocktails de crépuscules et embrasement d’élixirs.
*
Probabilité de tempête de neige noire : 1%.
*
Le regard perdu, le paysage aussi.
*
Elle montrait une franche désinvolture dans sa façon de se prélasser sur les coussins en peau de marsouin.
*
Un poisson Lune, un chat Mars, une taupe Jupiter, un singe Saturne, un ver Vénus, etc…
*
Toucher sans détériorer est impossible.
*
Mordre la poussière de la vie.
*
L’épreuve ultime du deuil est l’apparition inopinée, au détour d’une rue par exemple, du mort lui-même incarné par un sosie.
*
On se lasse des chiens aux regards tristes.
*
Au festin cannibale, évite les desserts.
*
Au bord de la source dont une seule gorgée d’eau lui assurerait une éternelle postérité, il mourrait de soif.
*
Le supplément d’âme n’est pas donné.
*
Et en plus, j’ai failli dire merci.
*
Après l’acquisition soudaine d’une immense fortune, la métamorphose en abruti de nouveau riche dépend du temps passé à avoir été ancien pauvre.
*
Définit à 20 ans par ses connaissances, à 50 ans par ses lacunes.
*
Le perceptible entre l’extrêmement fugace et l’extrêmement lent.
*
Au-delà de la clôture, le salut d’une mort certaine.
*
Pas de regrets signifie pas d’imagination.
*
L’amour rend aveugle dit-on et c’est bien ainsi car il est indispensable d’idéaliser l’autre afin qu’il soit un but mystérieux vers lequel on tend et non un perpétuel sujet d’analyse.
*
Se pendre à une corde sensible.
*
Pas de têtes coupées lors de la chiante révolution informatique.
*
La lumineuse bave de l’escargot.
*
Au Musée d’histoire naturelle, une vieille conque dans une vitrine se souvient de l’océan.
*
Un matin tu te réveilles guéri et l’ennui guette.
*
Au procès de Dieu, peu de circonstances atténuantes et beaucoup de témoins à charge.
*
La souffrance est plus difficile à simuler que l’orgasme.
*
Ce qu’il tenait pour sûr, il le taisait et parlait beaucoup de ce qu’il ignorait.
*
Créons tout ce qui peut l’être.
*
Je ne dis pas ça pour vous monsieur le Juge.
*
Je suis contre l’aspirateur qui provoque des drames - dont on ne parle pas assez - chez les familles d’acariens.
*
Faire partie du tableau ne permet plus de le contempler.
*
Je pige keudale au mode d’emploi : ce serait en tchèque ou en hébreu, ce serait kifkif…
*
Plus le temps d’être réactionnaire.
*
Le fantôme d’un vieux chef indien Shoshone.
*
Pour lui, chaque quartier de Paris s’apparentait à un
indigeste mille feuille de souvenirs.
*
Si tu savais à quel point je m’en tape des probabilités de vie sur Mars…
*
Nostalgie under control.
*
Quand je serais grand, moi aussi j’aurais réponse à tout, pensait-il... Ce en quoi il se trompait bien entendu.
*
Le roi des cons s’en sort toujours mieux que le con de base.
*
J’aimerais ne pas toujours être de corvée de comptage des étoiles.
*
Jogger à sa perte.
*
Dans sa main, un monde fané.
*
Un aphorisme par jour, quel stupide challenge…
*
Par les temps qui courent, allons-nous manquer de victimes expiatoires ?
*
Haine fusionnelle.
*
- Qu’est ce que tu racontes ?
- Je dis : tu ferais mieux de la fermer.
*
L’odeur acre du canal rance.
*
Il aura suffit d’un moustique pour sceller son destin.
*
Nostalgie du plan de carrière.
*
Au moment fatidique, dans un très léger mouvement de recul, il hésite entre la gloire possible, la mort probable et la honte de devoir renoncer.
*
20 ans d’amitié, puis non.
*
Au bout de la jetée, Maman abimée.
*
Les problèmes existentiels sont le seul privilège des plus démunis, on ne va donc pas le leur disputer.
*
Brisons tous les tabous, cramons les totems.
*
La ville qui n’a pas de ciel.
*
Après un chagrin, s’abrutir de travail est le remède
radical.
*
Spiritualité : 70% d’immanence, 20 de transcendance et 10 de jemenfoutisme.
*
La plus belle invention : l’impôt.
*
Vieillir est un privilège.
*
Faut bien que j’entretienne ma réputation de dingo.
*
La belle architecture brutaliste que voilà.
*
Si les mouches votaient, ça ne changerait pas grand chose.
*
Youtube nous entube.
*
Le courage étant à ses yeux la qualité de ceux qui n’ont pas de talent, il lui fallait trouver à tout prix un terrain d’élection à sa mesure afin d’atteindre une quelconque notoriété susceptible de franchir les siècles.
*
Le dernier sourire du dernier être humain.
*
On ne critique pas le cerveau du gang.
*
Comment dit-on japonais : “qui trop embrasse, mal étreint” ?
*
Le ressentiment, quoi de plus motivant ?
*
Se projeter dans le futur pour être nostalgique du présent.
*
Il n’attendrait pas avec angoisse tous les matins l’email provenant d’un éditeur exalté à l’idée de le publier, suite à lecture de son manuscrit devant tout le comité de lecture médusé par la découverte d’un nouveau phénomène littéraire.
*
Une oeuvre peut procéder d’un gros mensonge s’il est inédit.
*
Comme un mauvais rêve s’auto-détruisant au réveil, les croyances spirituelles transcendantales s’effaceront un beau jour des mémoires.
*
Se répéter à en crever.
*
Et toi pauvre mollusque, c’est quoi ton pédigrée ? Voilà ce qu’il aurait dû répondre mais l’émission de télévision était finie depuis longtemps.
*
Je crois que, là, tout a été dit.
*
J’ai 12 ans et je nettoie la merde des touristes.
*
Une pensée naine.
*
Cet écureuil qui court sur le câble électrique, c’est moi.
*
Prendre de la morphine, c’est renoncer au 1% de plaisir réel inhérent à toute grande souffrance pour 100% d’amère euphorie.
*
Dans 23 siècles, on se foutra pas mal de notre gueule.
*
Une chips avalé de travers et l’histoire du monde bascula.
*
Faut arrêter de penser qu’on apprend plus de ses échecs que de ses réussites.
*
J’ai déjà possédé et perdu trop d’objets.
*
Faire partie de cette cohorte des morts vivants qui ne laissent aucune trace derrière eux le déprimait.
*
Étendre son territoire plutôt que d’atteindre un sommet.
*
Lorsqu’on a enfin compris les règles, le jeu est fini.
*
La vérité qui tache.
*
Un jour les machines croiront en Dieu et là on sera vraiment foutu.
*
Bonne dernière année et surtout mauvaise santé.
*
On part avec en tête un plan cul et c’est le coup de foudre.
*
Pour l’obtention d’un bon point, combien de vocations coulées dans le bronze sont intoxiquées dès les prémices par le vert-de-gris de la vanité, sœur jumelle du succès.
*
Il dessine mal vraiment très bien.
*
Jamais 2 guerres mondiales sans 3.
*
Se méfier de ceux qui n’ont jamais de fou rire.
*
Un psy, un coach ou un marabout, n’importe quel charlatan fera l’affaire.
*
- Et comment comptes-tu t’y prendre ?
- Je vais tous les acheter.
*
La coke d’azur.
*
Elle est jolie comme un coeur brisé.
*
Flagelle de compétition.
*
Prier, est-ce faire preuve d’humilité ou d’une prodigieuse prétention ?
*
De guerre lasse, je l’enlace…
*
L’humanité se divise en deux, ceux qui divisent l’humanité en deux et les autres.
*
Pisser sur une fourmilière, on le fait une fois à 7 ans mais d’autres se l’autorisent toute la vie dès que l’occasion se présente.
*
Je t’aime comme au dernier jour.
*
La nuit l’espoir s’immisce parfois dans mes rêves.
*
- Ma douleur, ma vieille amie…
- Tu racontes n’importe quoi.
*
L’a l’air con avec son bouquet.
*
Qu’il parvienne à ses fins ou non, l’artiste raté est celui qui a cherché à réussir à tous prix.
*
- Bouddha, Jésus et Mahomet sont dans un avion qui va s’écraser avec un seul parachute…
- Je la connais déjà…
*
Carpe diem quam minimum credula postero, cueille le jour présent sans te soucier du lendemain, cette devise de mécréant hédoniste, lui apparaissait dorénavant comme une vraie foutaise philosophique, un leurre de jeunesse, un feu de naufrageurs ayant guidé son vaisseau dans la tempête vers de dangereux récifs.
*
Le somnambule funambule vient de prendre conscience du vide en se réveillant.
*
Je sens que cette journée à rien foutre va être parfaite.
*
L’euphorie escomptée tardait à venir.
*
N’est pas lézard qui veut.
*
Son ambition : obtenir rapidement un aller simple au panthéon des maîtres à penser le bordel ambiant.
*
J’ai transgressé une loi fondamentale et rien ne sera plus comme avant.
*
Le contraire d’une aphérèse c’est l’apocope.
*
L’univers : un livre dont on ne voit que l’image de couverture. Voilà, ça c’est de l’aphorisme !
*
Dans le métro de Bangkok, un panneau indique qu’il faut céder sa place assise aux personnes désavantagées : les handicapés, les vieux, les femmes enceintes et… les bonzes.
*
Entre le précipice et le marécage, un seul chemin qui se perd dans le brouillard.
*
De très vieux yeux.
*
Faux jumeaux mais vrais stupides.
*
Une fois en haut de la colline tu ne vois plus le haut de la colline.
*
L’évolution aurait dû nous doter d’un bec pour choper les petits trucs.
*
Gommer les perfections.
*
- C’est quoi le principe ?
- Comme d’habitude : tirer sur tout ce qui bouge.
- Cool.
*
Logiquement les erreurs que l’on masque deviennent impardonnables.
*
Même son ombre était lasse de le suivre.
*
L’idiot du village planétaire.
*
De la fenêtre de la chambre d’hôtel on distinguait parfaitement le champ de bataille.
*
Peut-être les personnes atteintes d’Alzheimer sont celles qui n’ont pas trop intérêt à se souvenir.
*
La jungle écarlate de mes récriminations.
*
Le casanier peut posséder une vie intérieure d’une grande richesse mais le problème c’est que l’aventurier n’en est pas fatalement dépourvu.
*
Rimbaud débarque à Paris et se rend compte que les membres du cercle des poètes qu’il admirait ne sont que des cuistres ennuyeux.
*
Le désoeuvrement est le terrain fertile de l’oeuvre.
*
Au risque de sa propre vie, le soldat n’est motivé que par la possibilité de tuer et de violer en toute impunité. Tout autre raison invoquée est fallacieuse.
*
Tu t’épiles complètement les sourcils puis tu t’en tatoues d’autres.
*
Longue, très longue, vraiment très, très longue agonie.
*
Un peu d’aigreur dans ce monde de sybarites.
*
Du point de vue du monstre, tous les autres sont horriblement différents.
*
- Une fille, deux filles, trois filles, alors pourquoi pas dix ?
- Oui, pourquoi pas dix ?
*
Architecte consciencieuse de son malheur elle peaufine le plan.
*
A force de rechercher les causes de la guerre, plus personne ne songe aux conséquences à venir.
*
Je m’aime bien en tenue de lapin.
*
Si j’avais su exactement ce que je faisais, il n’y aurait pas eu de raison de le faire.
*
L’orgasme parfait, exerce à juste titre une fascination car il n’y a rien ni à enlever, ni à ajouter.
*
Quand la Joconde a été volée au Louvre en 1911, la place vide sur le mur a attiré plus de visiteurs que le tableau auparavant.
*
Voyage d’un oeil de verre.
*
A quoi bon effectivement rechercher le bonheur ailleurs que dans un énorme plateau de fruits de mer ?
*
Les pires remords concernent ce qu’on aurait dû faire et non des actes que l’on regrette.
*
Trop contente de soi, la souris qui traverse la rivière sur le dos du caïman ne se méfie plus de l’aigle.
*
Exagérément prévisible, le succès n’a pas le goût attendu.
*
Maintenant que tu n’as plus mal, n’oublie pas de pleurer.
*
Rappelons qu’Hugo Boss dessina les uniformes de la SS.
*
Au bon moment, savoir se rendre inutile.
*
Ta larme m’alarme.
*
Dans les situations désespérées chacun doit se rappeler qu’au tout début la course avec les autres spermatozoïdes fut gagnée surtout par chance.
*
- Tu bois combien de cafés par jour ?
- Cinquante huit.
*
En fait E=mc3
*
Cela me semble parfaitement étonnant qu’autant de vieillards préfèrent croupir dans des maisons de retraites plutôt que de partir sur un ultime coup d’éclat.
*
Ils avaient tout pour être heureux même de bonnes raisons de ne pas l’être.
*
Toi aussi, tu peux ne pas le faire.
*
C’est qui cette musique de merde ? Beethoven ?
*
En cas de siège on regrettera cette campagne de stérilisation des pigeons.
*
Du premier cri au dernier soupir, du morne moucheté de sublime.
*
La caresse n’efface pas la cicatrice.
*
Face à l’oppressante beauté du panorama, il ne pouvait s’empêcher d’envisager quotidiennement de se foutre en l’air.
*
Les nuages rampent, je flotte.
*
Un vieillard lisse, un éphèbe fripé.
*
Il ne lui manquait qu’une épitaphe rigolote pour avoir parfaitement réussi sa vie.
*
En enfer, les drogues sont prohibées.
*
Gandhi savait aussi parfois être vraiment très con.
*
Sous la pyramide, la momie s’ennuie.
*
Se laisser submerger par le vague à l’âme, ne plus être qu’un organisme unicellulaire déconnecté de ses congénères qui s’agitent dans le bouillon de culture, devenir un interstice, une poussière, de l’inframince…
*
Rater exprès son suicide.
*
Marre de ma bibliothèque !
*
Je suis rentré chez moi et j’ai pleuré en mangeant un yaourt.
*
Dehors c’est le Japon, l’affreux Japon.
*
Faux seins, fausses perles, vraie conne.
*
J’ai eu soudain la certitude que rien ne m’arriverait.
*
Un doute primordial, la certitude à mi-parcours et enfin la folie.
*
Alerte aux mesquins !
*
Tu n’es pas le premier mais le seul survivant.
*
Ecrasé était le chien ocre jaune.
*
Personne ne se soucie jamais de Pincemi, pourtant
tombé à l’eau.
*
Un tableau inutile.
*
Construite sur la butte par les vainqueurs de la Commune de Paris avec une pierre ayant la particularité de s’auto nettoyer sous l’action de la pluie, les parties en creux demeurant à jamais d’un noir crasseux, cette foutue basilique du Sacré-Cœur rappelle aux parisiens que toute velléité de bougeotte révolutionnaire fut et sera toujours passionnément réprimée.
*
Chercher la bonne idée de départ était la mauvaise idée de départ.
*
Toutefois sur la patate, il en avait gros.
*
Pas né, pas mort.
*
Fort heureusement les rats ont répondu présent.
*
Pour un bon mot, il pouvait sacrifier une amitié, mon père pouvait être aussi futile que ça.
*
Songe aux singes.
*
En quête d’une légère amertume.
*
Dégoutant comme un reproche mérité.
*
L’âge tendre, l’âge mûr, l’âge pourri.
*
- Pourquoi moi ?
- Ils n’avaient plus d’artiste à lyncher.
*
La trace du vent sur le paysage.
*
Si le dernier Modiano pouvait être réellement le dernier.
*
Le Titanic, on s’en tape.
*
La seule chose qu’il savait faire à peu près correctement : onduler comme un ver luisant surexcité par l’aurore boréale.
*
Le gigantesque poil dans la main de Dieu.
*
La soumission aux images est devenu totale.
*
- Tu es vieux quand tu as plus d’amis au cimetière qu’en ville.
- Tu es vieux quand tu commences à débiter ce genre de phrase.
*
Le sept cent vingt septième jour Robinson ne constata et ne contesta plus rien.
*
Hélas, je n’ai pas à me plaindre.
*
Regarder les photos des morts que tu as aimé, c’est déjà insupportable, alors des vidéos, ça confine carrément au supplice chinois
*
Le doute plane puis la sentence tombe.
*
Je t’aime vraiment.
*
Bonzaï en plastique dur et brillant.
*
Le plus petit ruisseau, le moindre cratère lunaire ou monticule martien, les particules, les forces, les erreurs, les étoiles, tout porte un nom, c’est absolument infernal.
*
La peau des paupières.
*
Ne reviens pas avant d’avoir été.
*
L’explorateur d’influences.
*
Avec une franchise désarmante il lui avait avoué ne pas aimer la compagnie des mioches en précisant qu’il était assez enthousiaste à l’idée d’en dégommer un ou deux.
*
Au printemps, écris un roman, en été tu peux flirter.
*
Bleu roi décapité.
*
L’architecture barocoplouc des maisons des nouveaux riches laotiens.
*
Aujourd’hui je m’évite.
*
Les cours de méditation ? Ainsi les riches auront-ils encore moins le temps de penser à aider les pauvres.
*
La terrible maladie de l’hyper mémoire.
*
Qu’irais-je faire en Suisse ?
*
Logiciel de maltraitement de texte.
*
La nuit tomba comme si Dieu avait renversé sa bouteille d’encre de chine sur son œuvre naïve inachevée.
*
Tout le monde s’attend.
*
Une belle salope au bras d’une belle ordure.
*
Tentons de finir la mission suicide avec un minimum de savoir-vivre.
*
Je prends une année au hasard, disons 1998 : absolument aucun souvenir d’un acte ou d’un événement précis.
*
Voyage astral low cost.
*
La seule chose qui compte vraiment, ce sont les particules de silice qui tombent inexorablement à l’intérieur du sablier, toutes ces journées perdues qui s’accumulent, ce temps qu’on ne peut plus, passé un certain âge, se permettre de gaspiller.
*
Ne lui manquait que la parole pour être torturé comme les autres.
*
Prendre le RER pour aller faire le jihad.
*
Entre bleu et jaune, il y a toi.
*
Foutus connards de clébards.
*
Comme un malaise, il y avait, lorsque la mort fut enfin vaincue.
*
Elle caresse la nappe du plat de sa main pour signifier qu’elle le désire.
*
On meurt deux ou trois fois par jour.
*
Une maison sans portes, sans fenêtres, sans murs et sans toit.
*
Le champs d’honneur est en fleur.
*
Corpuscule versus tout.
*
Je me souviens de Perec.
*
Se préoccupe-t-on de ce qui agitait le bocal des ptérodactyles ou des diplodocus alors qu’ils avaient peut-être de grands poètes et d’éminents astronomes ?
*
Le coup de foudre du premier rendez-vous, le coup de bambou du second.
*
Choisis les pouvoirs de ton avatar dans le menu
déroulant.
*
Jouir, mourir, pourrir…
*
Enfin un peu de rien, de vide, de repos des neurones, d’absence de soi, de présent informe, de pensées sans objets, de muscles au repos, de squelette non soumis à la pesanteur, de défaite de la volonté, de pure paresse, d’oubli de sa localisation sur l’échelle allant des atomes aux galaxies.
*
Si j’étais chrétien je me suiciderai immédiatement.
*
Manque de matière grise pour dénicher la matière noire.
*
En octobre, une fine couche d’ennui.
*
- Des compotistes ?
- Non, des complotistes !
*
La plus fidèle des amibes.
*
Pour ceux qui manqueraient éventuellement d’inspiration il est toujours possible de participer, même modestement, à la réalisation d’un génocide.
*
Bonzes parasites.
*
Copier coller ou pas.
*
Tumeurs, tu meurs.
*
Sans avoir seulement effleuré les touches du clavier, il pataugeait déjà dans le marécage poisseux des justifications de son intention.
*
Modeste et fier de l’être.
*
Des bolides argentés divisent l’univers.
*
Une enviable vie de chien.
*
En Russie, ils font vraiment n’importe quoi.
*
Voulant dénoncer le système, une vidéo sur Youtube, avec 20 publicités.
*
Porter plainte mais contre qui ?
*
Au milieu de nulle part, n’est ce pas le meilleur endroit pour trouver sa place dans l’ordre cosmique ?
*
L’incomparable et toujours imaginative ingratitude des enfants.
*
Le souffle coupé, le coeur en standby, le cerveau gelé.
*
Sur facebook, chacun peaufine sa pierre tombale virtuelle.
*
En manque de manque.
*
Il s’agit d’une courbe sinusoïdale représentant ta libido.
*
La liberté perdue des parents : le suicide.
*
De l’amitié, pas de la pitié.
*
Cet arbre ferait mieux de compter ses feuilles.
*
En y réfléchissant, la liste était longue des abrutis dans tous les domaines et pas seulement chez les aventuriers professionnels.
*
Un triste pince fesse sans princesses.
*
On ne tombe de haut que lorsqu’on a voulu s’élever mais on peut mourir dans sa salle de bain en chutant de sa propre hauteur.
*
Crime imparfait du subjonctif.
*
Je vais me coucher et ce sera la dernière fois, qu’il dit le papi.
*
Le nez à la fenêtre j’attends l’inattendu.
*
C’est pratique, quand tu bouffes du cactus, t’as le cure dent qu’est fourni avec.
*
On a pendu Saddam et Bush s’est mis à la peinture.
*
Si tu n’as rien à dire, invente.
*
Les vieux insoumis valent-ils vraiment mieux que les jeunes conformistes ?
*
En 2082, les animaux avaient enfin disparu.
*
Tous ces romans qui, fort heureusement, n’ont pas été écrit.
*
Je, je, je, pfff…
*
En tout état de cause il devrait abandonner l’idée qui lui avait effleuré l’esprit de crapahuter sur son mont de Vénus.
*
Phrase terminale.
*
Amoureux pour ne pas dire malheureux…
*
Lorsque tu souris, le hasard est aboli.
*
Polyphème, pourquoi ces cris d’accablement ? Est-ce toi que l’on tue par la ruse ou la force ?
*
Lors du déluge, même ceux qui savaient nager sont morts noyés.
*
A l’état d’embryon, il était déjà con.
*
Me viennent à l’esprit les visages des êtres aimés lointains, délaissés en France, égarés dans mon enfance ou depuis longtemps ensevelis six pieds sous terre.
*
Ex fan de Bach, j’écoute de l’électro finalement.
*
- Mais c’est inhumain !
- C’est fait exprès.
*
Toujours aucune nouvelle de Jésus.
*
A trop cultiver son jardin, on se rabougrit, à trop voyager aussi.
*
Comment savoir qu’une chose unique est authentique puisque incomparable ?
*
La demeure des imbéciles leur ressemblait.
*
Triste clone.
*
Un homme riche dit à son fils : “un jour tu hériteras du domaine”, un homme pauvre dit à son fils : “le monde t’appartient”.
*
Combien de bâtards, fruits des partouzes des années 70 ?
*
Il faut vivre chaque jour comme si c’était le dernier : une phrase stupide et morbide.
*
J’ai l’humain dit le cafard déprimé.
*
Le bonheur, c’est se rappeler l’absence de quelques grands malheurs bien identifiés.
*
Une guerre ennuyeuse, rien de pire…
*
La télé rend con prétendait-on en 68. Internet rend-t-il moins bête ?
*
Je n’ai plus peur du noir, c’est le blanc que je crains dorénavant.
*
- Tu penses sincèrement ne jamais avoir fait de mal à personne ?
- Est-ce vraiment si extraordinaire ?
*
Savoir s’abandonner dans le fatras des civilisations anciennes.
*
Un kit de survie parfumé.
*
D’une intégrité qui fait peur.
*
Ne l’ayant pas revu depuis 20 ans je me demandais quel tête il pouvait bien avoir puis j’appris qu’il était décédé.
*
Un dauphin décide de prendre un nouveau départ dans la vie.
*
Le jeu agaçant des lumières sur les surfaces liquides.
*
Le nombre d’or, c’est des foutaises.
*
Une pensée pour James Cook, dévoré par les cannibales aux îles Sandwich.
*
L’ineptie du ciel durant de longues minutes.
*
La ville, quelle mauvaise idée.
*
L’intransigeance des insectes.
*
Comme à l’échelle de la planète les plus hautes montagnes ne forment finalement qu’une croûte à peine rugueuse, les pics de jouissance et de félicité pendant lesquels on se croit immortel sont, sur le temps d’une vie, nivelés au plus petit dénominateur commun de la banalité.
*
Depuis l’âge de sept ans je ne décide plus rien du tout.
*
Un chirurgien sauve une vie en fredonnant du Joe Dassin.
*
Les impressions de déjà vu, ça a fini par être déjà vu.
*
Cocktails de crépuscules et embrasement d’élixirs.
*
Probabilité de tempête de neige noire : 1%.
*
Le regard perdu, le paysage aussi.
*
Elle montrait une franche désinvolture dans sa façon de se prélasser sur les coussins en peau de marsouin.
*
Un poisson Lune, un chat Mars, une taupe Jupiter, un singe Saturne, un ver Vénus, etc…
*
Toucher sans détériorer est impossible.
*
Mordre la poussière de la vie.
*
L’épreuve ultime du deuil est l’apparition inopinée, au détour d’une rue par exemple, du mort lui-même incarné par un sosie.
*
On se lasse des chiens aux regards tristes.
*
Au festin cannibale, évite les desserts.
*
Au bord de la source dont une seule gorgée d’eau lui assurerait une éternelle postérité, il mourrait de soif.
*
Le supplément d’âme n’est pas donné.
*
Et en plus, j’ai failli dire merci.
*
Après l’acquisition soudaine d’une immense fortune, la métamorphose en abruti de nouveau riche dépend du temps passé à avoir été ancien pauvre.
*
Définit à 20 ans par ses connaissances, à 50 ans par ses lacunes.
*
Le perceptible entre l’extrêmement fugace et l’extrêmement lent.
*
Au-delà de la clôture, le salut d’une mort certaine.
*
Pas de regrets signifie pas d’imagination.
*
L’amour rend aveugle dit-on et c’est bien ainsi car il est indispensable d’idéaliser l’autre afin qu’il soit un but mystérieux vers lequel on tend et non un perpétuel sujet d’analyse.
*
Se pendre à une corde sensible.
*
Pas de têtes coupées lors de la chiante révolution informatique.
*
La lumineuse bave de l’escargot.
*
Au Musée d’histoire naturelle, une vieille conque dans une vitrine se souvient de l’océan.
*
Un matin tu te réveilles guéri et l’ennui guette.
*
Au procès de Dieu, peu de circonstances atténuantes et beaucoup de témoins à charge.
*
La souffrance est plus difficile à simuler que l’orgasme.
*
Ce qu’il tenait pour sûr, il le taisait et parlait beaucoup de ce qu’il ignorait.
*
Créons tout ce qui peut l’être.
*
Je ne dis pas ça pour vous monsieur le Juge.
*
Je suis contre l’aspirateur qui provoque des drames - dont on ne parle pas assez - chez les familles d’acariens.
*
Faire partie du tableau ne permet plus de le contempler.
*
Je pige keudale au mode d’emploi : ce serait en tchèque ou en hébreu, ce serait kifkif…
*
Plus le temps d’être réactionnaire.
*
Le fantôme d’un vieux chef indien Shoshone.
*
Pour lui, chaque quartier de Paris s’apparentait à un
indigeste mille feuille de souvenirs.
*
Si tu savais à quel point je m’en tape des probabilités de vie sur Mars…
*
Nostalgie under control.
*
Quand je serais grand, moi aussi j’aurais réponse à tout, pensait-il... Ce en quoi il se trompait bien entendu.
*
Le roi des cons s’en sort toujours mieux que le con de base.
*
J’aimerais ne pas toujours être de corvée de comptage des étoiles.
*
Jogger à sa perte.
*
Dans sa main, un monde fané.
*
Un aphorisme par jour, quel stupide challenge…
*
Par les temps qui courent, allons-nous manquer de victimes expiatoires ?
*
Haine fusionnelle.
*
- Qu’est ce que tu racontes ?
- Je dis : tu ferais mieux de la fermer.
*
L’odeur acre du canal rance.
*
Il aura suffit d’un moustique pour sceller son destin.
*
Nostalgie du plan de carrière.
*
Au moment fatidique, dans un très léger mouvement de recul, il hésite entre la gloire possible, la mort probable et la honte de devoir renoncer.
*
20 ans d’amitié, puis non.
*
Au bout de la jetée, Maman abimée.
*
Les problèmes existentiels sont le seul privilège des plus démunis, on ne va donc pas le leur disputer.
*
Brisons tous les tabous, cramons les totems.
*
La ville qui n’a pas de ciel.
*
Après un chagrin, s’abrutir de travail est le remède
radical.
*
Spiritualité : 70% d’immanence, 20 de transcendance et 10 de jemenfoutisme.
*
La plus belle invention : l’impôt.
*
Vieillir est un privilège.
*
Faut bien que j’entretienne ma réputation de dingo.
*
La belle architecture brutaliste que voilà.
*
Si les mouches votaient, ça ne changerait pas grand chose.
*
Youtube nous entube.
*
Le courage étant à ses yeux la qualité de ceux qui n’ont pas de talent, il lui fallait trouver à tout prix un terrain d’élection à sa mesure afin d’atteindre une quelconque notoriété susceptible de franchir les siècles.
*
Le dernier sourire du dernier être humain.
*
On ne critique pas le cerveau du gang.
*
Comment dit-on japonais : “qui trop embrasse, mal étreint” ?
*
Le ressentiment, quoi de plus motivant ?
*
Se projeter dans le futur pour être nostalgique du présent.
*
Il n’attendrait pas avec angoisse tous les matins l’email provenant d’un éditeur exalté à l’idée de le publier, suite à lecture de son manuscrit devant tout le comité de lecture médusé par la découverte d’un nouveau phénomène littéraire.
*
Une oeuvre peut procéder d’un gros mensonge s’il est inédit.
*
Comme un mauvais rêve s’auto-détruisant au réveil, les croyances spirituelles transcendantales s’effaceront un beau jour des mémoires.
*
Se répéter à en crever.
*
Et toi pauvre mollusque, c’est quoi ton pédigrée ? Voilà ce qu’il aurait dû répondre mais l’émission de télévision était finie depuis longtemps.
*
Je crois que, là, tout a été dit.
*
J’ai 12 ans et je nettoie la merde des touristes.
*
Une pensée naine.
*
Cet écureuil qui court sur le câble électrique, c’est moi.
*
Prendre de la morphine, c’est renoncer au 1% de plaisir réel inhérent à toute grande souffrance pour 100% d’amère euphorie.
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Dans 23 siècles, on se foutra pas mal de notre gueule.
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Une chips avalé de travers et l’histoire du monde bascula.
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Faut arrêter de penser qu’on apprend plus de ses échecs que de ses réussites.
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J’ai déjà possédé et perdu trop d’objets.
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Faire partie de cette cohorte des morts vivants qui ne laissent aucune trace derrière eux le déprimait.
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Étendre son territoire plutôt que d’atteindre un sommet.
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Lorsqu’on a enfin compris les règles, le jeu est fini.
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La vérité qui tache.
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Un jour les machines croiront en Dieu et là on sera vraiment foutu.
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Bonne dernière année et surtout mauvaise santé.
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On part avec en tête un plan cul et c’est le coup de foudre.
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Pour l’obtention d’un bon point, combien de vocations coulées dans le bronze sont intoxiquées dès les prémices par le vert-de-gris de la vanité, sœur jumelle du succès.
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Il dessine mal vraiment très bien.
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Jamais 2 guerres mondiales sans 3.
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Se méfier de ceux qui n’ont jamais de fou rire.
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Un psy, un coach ou un marabout, n’importe quel charlatan fera l’affaire.
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- Et comment comptes-tu t’y prendre ?
- Je vais tous les acheter.
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La coke d’azur.
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Elle est jolie comme un coeur brisé.
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Flagelle de compétition.
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Prier, est-ce faire preuve d’humilité ou d’une prodigieuse prétention ?
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De guerre lasse, je l’enlace…
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L’humanité se divise en deux, ceux qui divisent l’humanité en deux et les autres.
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Pisser sur une fourmilière, on le fait une fois à 7 ans mais d’autres se l’autorisent toute la vie dès que l’occasion se présente.
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Je t’aime comme au dernier jour.
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La nuit l’espoir s’immisce parfois dans mes rêves.
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- Ma douleur, ma vieille amie…
- Tu racontes n’importe quoi.
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L’a l’air con avec son bouquet.
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Qu’il parvienne à ses fins ou non, l’artiste raté est celui qui a cherché à réussir à tous prix.
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- Bouddha, Jésus et Mahomet sont dans un avion qui va s’écraser avec un seul parachute…
- Je la connais déjà…
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Carpe diem quam minimum credula postero, cueille le jour présent sans te soucier du lendemain, cette devise de mécréant hédoniste, lui apparaissait dorénavant comme une vraie foutaise philosophique, un leurre de jeunesse, un feu de naufrageurs ayant guidé son vaisseau dans la tempête vers de dangereux récifs.
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Le somnambule funambule vient de prendre conscience du vide en se réveillant.
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Je sens que cette journée à rien foutre va être parfaite.
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L’euphorie escomptée tardait à venir.
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N’est pas lézard qui veut.
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Son ambition : obtenir rapidement un aller simple au panthéon des maîtres à penser le bordel ambiant.
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J’ai transgressé une loi fondamentale et rien ne sera plus comme avant.
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Le contraire d’une aphérèse c’est l’apocope.
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L’univers : un livre dont on ne voit que l’image de couverture. Voilà, ça c’est de l’aphorisme !
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Dans le métro de Bangkok, un panneau indique qu’il faut céder sa place assise aux personnes désavantagées : les handicapés, les vieux, les femmes enceintes et… les bonzes.
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Entre le précipice et le marécage, un seul chemin qui se perd dans le brouillard.
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De très vieux yeux.
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Faux jumeaux mais vrais stupides.
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Une fois en haut de la colline tu ne vois plus le haut de la colline.
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L’évolution aurait dû nous doter d’un bec pour choper les petits trucs.
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Gommer les perfections.
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- C’est quoi le principe ?
- Comme d’habitude : tirer sur tout ce qui bouge.
- Cool.
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Logiquement les erreurs que l’on masque deviennent impardonnables.
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Même son ombre était lasse de le suivre.
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L’idiot du village planétaire.
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De la fenêtre de la chambre d’hôtel on distinguait parfaitement le champ de bataille.
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Peut-être les personnes atteintes d’Alzheimer sont celles qui n’ont pas trop intérêt à se souvenir.
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La jungle écarlate de mes récriminations.
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Le casanier peut posséder une vie intérieure d’une grande richesse mais le problème c’est que l’aventurier n’en est pas fatalement dépourvu.
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Rimbaud débarque à Paris et se rend compte que les membres du cercle des poètes qu’il admirait ne sont que des cuistres ennuyeux.
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Le désoeuvrement est le terrain fertile de l’oeuvre.
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Au risque de sa propre vie, le soldat n’est motivé que par la possibilité de tuer et de violer en toute impunité. Tout autre raison invoquée est fallacieuse.
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Tu t’épiles complètement les sourcils puis tu t’en tatoues d’autres.
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Longue, très longue, vraiment très, très longue agonie.
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Un peu d’aigreur dans ce monde de sybarites.
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Du point de vue du monstre, tous les autres sont horriblement différents.
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- Une fille, deux filles, trois filles, alors pourquoi pas dix ?
- Oui, pourquoi pas dix ?
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Architecte consciencieuse de son malheur elle peaufine le plan.
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A force de rechercher les causes de la guerre, plus personne ne songe aux conséquences à venir.
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Je m’aime bien en tenue de lapin.
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Si j’avais su exactement ce que je faisais, il n’y aurait pas eu de raison de le faire.
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L’orgasme parfait, exerce à juste titre une fascination car il n’y a rien ni à enlever, ni à ajouter.
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Quand la Joconde a été volée au Louvre en 1911, la place vide sur le mur a attiré plus de visiteurs que le tableau auparavant.
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Voyage d’un oeil de verre.
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A quoi bon effectivement rechercher le bonheur ailleurs que dans un énorme plateau de fruits de mer ?
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Les pires remords concernent ce qu’on aurait dû faire et non des actes que l’on regrette.
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Trop contente de soi, la souris qui traverse la rivière sur le dos du caïman ne se méfie plus de l’aigle.
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Exagérément prévisible, le succès n’a pas le goût attendu.
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Maintenant que tu n’as plus mal, n’oublie pas de pleurer.
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Rappelons qu’Hugo Boss dessina les uniformes de la SS.
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Au bon moment, savoir se rendre inutile.
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Ta larme m’alarme.
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Dans les situations désespérées chacun doit se rappeler qu’au tout début la course avec les autres spermatozoïdes fut gagnée surtout par chance.
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- Tu bois combien de cafés par jour ?
- Cinquante huit.
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En fait E=mc3
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Cela me semble parfaitement étonnant qu’autant de vieillards préfèrent croupir dans des maisons de retraites plutôt que de partir sur un ultime coup d’éclat.
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